Parcours découverte Lamothe à Labatut

Labatut
À piedFacile2.00 km1 minEspace naturel préservéBoucle
1 Parvis des Droits de l'Homme
40300 Labatut
Au Sud des Landes, à la limite du Béarn et du Pays Basque, Labatut tire son nom du latin "bastuda" : région des bois abattus. La commune a toujours eu un habitat dispersé, avec autrefois un bourg regroupé principalement près du château de Lamothe, du côté du vieux bourg, ainsi qu'autour de l'église. Récemment le centre-bourg s'est déplacé près d'un axe majeur entre Bayonne et Pau : la route départementale 817. Idéalement située au bord du Gave de Pau, cette plaine fertile est propice à l'exploitation du maïs et du kiwi. Les coteaux ont été autrefois un lieu privilégié et très important pour la culture de la vigne. Etape 1 La route de Habas autrefois appelée "côte du sorcier", longe la maison "Bec" qui abrita, fin du XIXème siècle la famille Bourdieu. La légende du sorcier rappelle les aspects mystérieux d'un personnage peu commun : Jean Bourdieu. Charpentier au grand savoir-faire, il possédait aussi des talents de sourcier, de rebouteux, guérisseur, grand connaisseur de remèdes par les plantes, jeteur de sorts et désenvouteur. Il était très érudit et expérimenté dans sa pratique, apprise dans la lecture de nombreux livres appartenant à son protecteur, le curé de Guinarthe. C'était surtout un homme très malicieux... On raconte qu'il pouvait débarrasser une culture de l'invasion de courtilières ou bien la provoquer, qu'il a retrouvé dans le gésier d'un dindon une bague disparue dans la cuisine, qu'il a échappé à la sentence pour son vol de barrique de vin en ensorcelant le juge, ou qu'il est revenu de la fête de Lahontan, hissé avec des huit amis de beuverie sur le dos d'un seul âne ! Etape 2 À l'extrémité de la place, la fontaine du Bouthié a longtemps été le rendez-vous de lavandières et chercheuses d'eau ou jeunes gens en quête d'un coin secret. Pour accéder à l'eau potable, les habitants du bourg disposaient de deux fontaines , au Sinton et au Bouthié. La corvée d'eau était essentielle pour la vie d'une maisonnée : eau fraîche pour la boisson ou la cuisine, l'hygiène corporelle et la lessive. Dans les années 50, l'adduction d'eau potable dans les maisons a amélioré les conditions de vie et a entraîné l'abandon des fontaines. Etape 3 Le bourg s'étend au nord de la Route Nationale 117. La villa Cécile est l'emplacement actuel de la Mairie. En 1790, les élus municipaux se réunissent au 1er étage du porche du mur de l'enceinte de l'église et de l'ancien cimetière ou parfois devant l'église. En 1833, la Mairie se déplace au bourg neuf dans la maison de Graciotte. Cette maison est démolie en 1902 pour l'édification du groupe scolaire et de la Mairie. En 1972, la villa Cécile - ancienne maison d'habitation du Colonel Danglade et de son épouse Cécile - construite en 1906, abrite les locaux de la Mairie. L'acquisition par la Municipalité de la villa Cécile et des terrains adjacents a permis le développement des infrastructures publiques : salle des fêtes, équipements sportifs. Les services se sont regroupés sur cette zone depuis les années 80. C'est le bourg du XXIème siècle. Etape 4 La place était nommée "place de la liberté" car un "arbre de la liberté" y a été planté à la Révolution : un ormeau remplacé ensuite par un tilleul. Autour de cette place, jusque dans les années 1990, les auberges "au Bousquet" et "au Bouthié" (devenue ensuite "Le Paris Gascogne") accueillaient les touristes et les gens de passage. "À Commis", "à Soubire" et "Chez Campet", les Labatutois aimaient se retrouver dans ces bistrots. Etape 5 En 1902, l'école et la mairie abandonnent l'église pour rejoindre la RN 117, axe de communication. Les garçons laissent la vieille maison de Graciotte pour un bâtiment neuf bâti sur le même terrain et qui abrite alors l'école des filles, l'école des garçons, deux logements pour les instituteurs et la mairie jusqu'en 1972. La fermeture de l'école privée a ramené toutes les filles à l'école publique. L'école porte le nom d'un de ses instituteurs, François Baco, connu surtout pour ses travaux d'hybridation et de sauvegarde des vignes décimées par les maladies dont le phylloxéra. Etape 6 Nous voilà au cœur du village du XXème siècle, anciennement place de la Mairie de 1902 à 1972. De nombreux artisans étaient présents tout autour de la place des écoles : boulanger, quincailler, forgeron, tonnelier, horloger, tailleur, cordonnier, et de nombreux sabotiers. Cette place est longtemps restée l'unique espace public où l'on pouvait se rassembler : rencontres sportives (pétanque et basket-ball), fête patronale pour la Saint-Romain : fête foraine, bals sous les arbres, défilés du carnaval, courses cyclistes, cyclo-cross... Etape 7 L'expression labatutoise : "aller à Pédelucq" se dit pour celui qui vient de mourir ou pour celui qui va se recueillir sur une tombe. Jusqu'en 1885, le cimetière entoure l'église. Exigu et insalubre, il doit être déplacé. Diverses propositions sont étudiées dans la commune. Chaque projet est vivement contesté, la procédure dure dix ans. On en arrive même à revoter aux élections du conseil municipal ! La situation rocambolesque se calme enfin avec l'achat, par la commune, du terrain et de la maison "Pédelucq". Les matériaux de la maison démolie sont utilisés pour élever le mur d'enceinte du nouveau cimetière. La superficie du cimetière est doublée vers 1945. Depuis 2099, le jardin du souvenir abrite les urnes funéraires. Etape 8 Lieu de culture avant l'heure, la salle paroissiale accueille dès le début du XXème siècle des "séances récréatives" : spectacles d'enfants, représentations théâtrales et même projections de cinéma. De nos jours, le Pôle de Rencontres, Cultures et Loisirs abrite la médiathèque et les activités des associations culturelles et de loisirs. Ce bâtiment ainsi que l'ouvroir voisin furent construits par les paroissiens labatutois en 1928. Etape 9 L'église "Sanctus Romanus" date du XIème siècle, elle est citée au XIIème siècle dans le "Livre Rouge" de la cathédrale de Dax. Autrefois fortifiée, l'église est en partie reconstruite ou remaniée au fil des délabrements. Au début du XXème siècle, elle est agrandie d'un collatéral nord en 1931 et garde des éléments de style roman. Sous la toiture du chœur, on aperçoit les de l'ancien chemin de ronde. Le clocher, autrefois séparé de la nef, est pourvu au nord de meurtrières et occupe l'ancienne tour de garde datant de la domination anglaise sur l'Aquitaine. Près des fonds baptismaux, on aperçoit l'arcade de l'entrée originelle. À l'intérieur : le retable du XVIIIème siècle de l'autel de la Vierge récemment restauré, les vitraux de St Pierre et Notre-Dame de Buglose, le tableau de crucifixion du XVIIIème siècle, les emplacements des supports de la tribune de bois sur les deux murs latéraux. Dans le clocher : les 3 cloches fabriquées en 1919 baptisées "Marie", "Johanna" et "Saint Cyrienne" portent le nom de leur parrain. Etape 10 Nous voici au bourg des temps révolutionnaires. L'église était au cœur du village, entourée par le cimetière dont le porche du mur d'enceinte abritait à l'étage la maison commune (mairie) et l'école de garçons. Etape 11 Lacoste est une des plus anciennes maisons du vieux bourg datant du XVIIème siècle. En 1724, le seigneur d'Escannebaque Jean-Jacques de Lalande vit à Lacoste avec son épouse Dame Françoise de Soustra. Le curé François de Soustra y décède en 1739. En 1789 y vit la famille de Dominique Hordiller dont la fille se marie avec le notaire Larregieu. En 1892, des religieuses y tenaient une école privée pour les filles. Après 1903, l'école ferme ainsi que l'école publique de "Bel Air". Toutes les filles rejoignent le groupe scolaire du Bourg Neuf. Etape 12 Ici, se trouve le bourg primitif sous la protection du château érigé sur la butte de Lamothe. La rue du Vieux Bourg évoque une rue-bastide avec ses maisons jadis collées les unes aux autres : Larribau, Coucourron, Bertranon, Lannes, Fabion, Claverie, Moulié, Manine, Lamothe et celles disparues : Barbé de Caup, Yan de Caup, Haro et Maysonnave, mais aussi tout à côté May, Sabaté, Courrèges, Artiguebère, Sallebère. Au vieux bourg, près du Gave, vivaient de nombreux laboureurs, mais aussi des artisans et commerçants. Etape 13 On se situe ici sur le premier endroit de peuplement à Labatut. Avec une hauteur de 25m, cet éperon d'une superficie de 4500m2, d'une longueur de 150m pour une largeur de 30m, est protégé par le ruisseau de Bordes et par le Gave. Cette position dominante indique le choix défensif dès l'époque préhistorique (pointes de silex), sans doute lors de l'occupation romaine (tessons de céramiques, tuiles) puis au Moyen-Age. Etape 14 Patrimoine au même titre que les châteaux ou les églises, les moulins participent grandement à la vie d'autrefois. À Labatut, les moulins sont nombreux, sur les ruisseaux descendant des derniers coteaux de Chalosse vers le Gave de Pau. Salomon, Matras, Moulin Vieux, Lacoste, Moulin Neuf se suivent en chapelet sur le ruisseau de Salomon et Lacoste. Il faut citer aussi les moulins du Conte, de la Hounade, du Boucq, de Cuyon... Ils possèdent un ou deux jeux de meules horizontales (pour le blé et le maïs)... Au XVIIème siècle, le Seigneur de Labatut Jean-Antoine de Lalande possède "le château de Lamothe, bois, îles et glés, maisons, le bac et ses trois moulins nobles à blé; il perçoit la dîme et le droit de pêche sur le Gave...".

Votre contact

Pays ALO
Pays Adour Landes Océanes 37 Rue des Artisans
40230 Saint-Geours-de-Maremne
Retrouvez ce parcours sur l'application mobile Loopi
Scannez le QR code, enregistrez en favoris ou lancez le guidage, il n'y a plus qu'à profiter !
google-playapp-store
qrcode

Revêtement des voies

3.84 km sur revêtement non renseigné dans la base de données Open Street Map

Pays ALO